Rima Abdul-Malak, femme politique franco-libanaise influente, a consacré sa vie à s’engager dans la culture et l’humanitaire, et, à défendre l'exception française à l'international.
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#Liberté d’expression
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#Citoyenneté
Langues parlées: Français, Anglais
Née à Beyrouth, au Liban, Rima Abdul-Malak passe les dix premières années de sa vie dans un pays ravagé par la guerre. En 1989, sa famille décide de quitter le Liban pour s’installer à Lyon. Rima Abdul-Malak poursuit ses études au lycée international de Lyon, avant d’intégrer l’Institut d’études politiques de la ville, où elle obtient son diplôme en 1999. Elle complète ensuite sa formation avec un DESS en développement et coopération internationale de l’université Panthéon-Sorbonne en 2000.
Elle débute sa carrière dans l’humanitaire, au sein du Comité catholique contre la faim et pour le développement, où elle apporte son soutien aux associations partenaires en Israël et dans les territoires palestiniens. Elle travaille notamment auprès du Bibliobus pour la paix et la non-violence et l’association “Culture et Pensée Libre”. De 2001 à 2006, elle dirige les programmes de l’association Clowns sans frontières, qui apporte un soutien psychosocial aux enfants dans les zones de crise par le biais du rire et du spectacle. À ce poste, elle coordonne les financements, organise les missions et anime le réseau des bénévoles et artistes.
En 2007, elle devient responsable du pôle musiques actuelles à Culturesfrance (devenu l’Institut français), avant de rejoindre la mairie de Paris en 2008. D’abord conseillère pour le spectacle vivant auprès de l’adjoint à la Culture, Christophe Girard, elle devient ensuite directrice de son cabinet en 2010, puis conseillère culture du maire de Paris, Bertrand Delanoë, de 2012 à 2014. Elle pilote alors la politique culturelle de la ville, participe à la réforme des théâtres municipaux, à l’ouverture de nouveaux équipements culturels comme le Centquatre et la Gaîté-Lyrique, et à l’organisation des États généraux de la Nuit. Elle coordonne alors un budget conséquent et une équipe de 3500 agents.
En 2014, elle est nommée attachée culturelle à l’ambassade de France aux États-Unis, où elle promeut la diffusion de la culture française, organise des festivals et soutient les artistes francophones. En novembre 2019, elle devient conseillère culture et communication du président Emmanuel Macron, jouant un rôle clé pendant la pandémie de Covid-19, en soutenant notamment les intermittents du spectacle et en contribuant au plan de relance pour l’industrie culturelle.
Le 20 mai 2022, Rima Abdul-Malak est nommée ministre de la Culture au sein du gouvernement d’Élisabeth Borne. Elle pilote alors un cabinet de 15 personnes et une administration centrale de de 3900 agents dont 18 directions régionales, et gérant un budget de 11 milliards d’euros. Son mandat est marqué par des initiatives nationales d’envergure comme le plan métiers d’art, La Relève, la Grande fabrique de l’image, et des projets écologiques et patrimoniaux. Elle veille également à la création de nouveaux lieux culturels et à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle quitte ses fonctions en janvier 2024.
Madame Abdul-Malak a consacré sa carrière à la promotion et à la protection de la culture, tant en France qu’à l’international. Son parcours, marqué par l’engagement, l’innovation et la diversité, l’érige comme emblème de la culture en France et dans le monde.
